SoFrench! présente Charlotte Hess et Bertrand Jacquelinet au salon Fotofever qui se tiendra au Carrousel du Louvre du 8 au 11 novembre, deux photographes en quête d’émotions

Charlotte Hess et Bertrand Jacquelinet, bien qu’issus d’univers très différents, présentent de nombreuses similitudes dans leur approche de la photographie. Leur goût commun de l’esthétisme, la recherche de la lumière, le désir de susciter une émotion, se retrouvent dans chacune de leurs créations.  Les sujets sont sobres et baignés dans des lumières évoquant la disparition ou la nostalgie, le regard se porte au delà de la photo elle même et laisse l’esprit vagabonder vers un nouvel imaginaire. Pour eux la photographie n’est pas une fin en soi mais est utilisée comme un outil d’artiste qui ouvre vers l’esthétique, le narratif et le beau. Leurs œuvres sont présentées dans des cadres objets noirs qui confèrent aux photos toute leur puissance.  Ils seront à l’affiche du stand SoFrench! au salon Fotofever au Carrousel du Louvres du 8 au 10 novembre 2018.

Charlotte Hess

Nous avions interviewé Charlotte dans un précédant article. Elle est artiste photographe et vit et travaille à paris. Diplomée de l’Ecole Nationale Supérieure Louis Lumière, elle appuie son esthétique sur un solide fondement technique qu’elle utilise pour révéler le potentiel créatif de sa photographie. Inspirée par l’esthétisme de l’âge d’or de la peinture hollandaise, elle revisite les grands thèmes de la peinture avec pour outil la photographie.

Au gré de ses compositions, tant pour les portraits que pour les natures mortes, elle utilise symboles et références, témoignages de la vie humaine et de son caractère éphémère. Dans une époque où l’instantanéité est devenue une référence, elle inscrit son travail dans une réflexion philosophique autour de la mémoire et de la transmission.

Grâce à une lumière en clair-obscur, la mise en scène et le cadrage, ses photographies se chargent de codes picturaux empruntés à une époque révolue et proposent, avec cet anachronisme, un rendu qui trouble nos références et interrogent nos émotions.

Exclusivement réalisées en studio, ses photographies se construisent progressivement et de manière très intuitive tant du point de vue de la mise en scène que dans la maitrise de la lumière. Si l’essentiel est réalisé au moment de la prise de vue, elle aime intervenir dans un second temps, à la manière d’un peintre, faisant ressortir certains détails ou au contraire les faisant glisser dans l’obscurité.

Bertrand Jacquelinet

Artiste et directeur artistique travaillant à Paris et Beaumont-La-Ferrière en Bourgogne, Bertrand Jacquelinet est tombé dans la création d’images, de films et de BD dès son enfance. Il prend ses premiers cours de dessins aux Beaux-Arts pendant sa scolarité, qu’il poursuit à Paris lors de son premier atelier, puis pendant son école d’arts graphiques.

Il présente cette année ‘Rencontres de disparitions’. Sur les traces d’un passé vidé de ses occupants, il avance au gré des hasards de la route sur ces déserts humains, se laissant conduire vers des chocs d’émotions visuelles. Revisitant les esthétiques narratives de son enfance, il insère le résultat de ses images dans des caisses en bois sobres et solides, généralement équipées de veilleuses lumineuses pour mieux maintenir éveillées ces fragiles fugitivités entraperçues. Ses images fonctionnent comme des débuts, en explorant les traces laissées ça et là par l’homme une fois disparu.

Bertrand Jacquelinet travaille en deux temps. Il commence par se concentrer sur les prises de vue en extérieur au gré des rencontres sur les routes qu’il emprunte, puis finalise ses clichés dans son atelier revivant ainsi l’émotion initialement ressentie. Il fait ainsi resurgir une interprétation plus personnelle et subjective.

(crédit photo en tête d’article : Bertrand Jacquelinet, Sans titre)